Thursday 17 December 2015

Cambodia - the girl / la fille

Je ne connais pas son nom, et je n'ai pas sa photo, mais peu importe car cela ne changerait rien aux brefs moments passés ensemble.
A Siem Reap, camp de base pour les visites d'Angkor, nous allions tous les soirs boire une bière dans un petit restaurant où nous avons sympathisé avec les serveuses.
Petit bout par petit bout une d'entre elles m'a raconté sa vie. Elevée par une ONG car sa maman est morte quand elle était petite, elle a commencé à travailler toute jeune apprenant d'abord à débarrasser les tables et ensuite au fur et à mesure à prendre les commandes et à servir, progressant en anglais aux contacts des clients.
Aujourd'hui elle travaille le matin dans un premier endroit, se repose un peu et ensuite reprend son deuxième travail là où nous l'avions rencontrée en fin d'après-midi jusqu'à minuit, elle n'a même pas une journée complète de congé par semaine. Elle habite un petit appartement sur la route d'Angkor et vient travailler tous les jours en vélo. Elle met de l'argent de côté espérant s'acheter une petite affaire d'ici un an ou deux pour vendre des fruits et légumes.
Elle a deux enfants qu'elle m'a montrés en photo un soir, sortant un petit album tout biscornu avec une demi-douzaine de photos - toutes les photos qu'elle possède de ses enfants.
Elle n'est surement pas la plus malheureuse du Cambodge où nous avons vu des personnes mutilées par des mines et des mamans fouillant dans les déchets de rue avec des enfants à leur côté à peine habillés, mais cette fille m'a touché par son courage, par son rire, par sa joie de vivre et par son envie de progresser et d'avancer dans la vie. Le dernier soir au moment où nous partions elle m'a dit "Je me souviendrai de toi."
Moi aussi je me souviendrai d'elle.

I don't know her name, and I don't have a photo, but what does it matter as it wouldn't change those brief moments spent together.
Whilst in Siem Reap (our base camp town for Angkor) we went to a restaurant every evening for a beer and got speaking to a couple of the waitresses.
Little by little one of them told me a bit about her life. Her mother having died when she was young she was brought up by an NGO and started work very young. At first she learned to clear the tables and then gradually to take orders and serve, progressing with her English by speaking to customers.
Today she has two jobs, one in the morning after which she rests a little before starting her second job around 5pm until midnight, she does not even have one full day off per week. She lives in a small apartment on the road to Angkor and cycles to work every day. She is saving some money with the aim of setting up her own little business within a year or two to sell fruit and veg.
She has two children which she showed me photos of, specially bringing a tiny crumpled album with about half a dozen photos - all the photos she has of her children.... 
I'm sure she is not the unhappiest girl in Cambodia where we saw much needier - those mutilated by landmines, or mothers rummaging through street rubbish, their half naked children by their side, but this girl moved me with her courage, her laugh, her joyfulness and her will to progress and to advance in life. On our last night as we were leaving she said to me 'I will remember you."
I too will remember her.  

5 comments:

  1. Very moving, Lesley. Lump in the throat and tear in the eye time again!

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  3. Très émouvant... Merci de partager son histoire avec nous...

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  4. Voila plusieurs jours que je ne m'étais pas installée devant l'ordinateur. Aujourd'hui dimanche, j'ai pris le temps. Nous sommes allés de merveilles en merveilles. Tous ces petits tracas qui ont jalonné votre périple ne seront que de bon souvenirs a raconter. Continuez a nous faire rêver. Toute la famille Piazza-Fadat vous embrasse et vous souhaite de passer de bonnes fêtes à très bientot Monique & Marcel

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